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(Le repos et la convalescence)
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== Introduction ==
 
== Introduction ==
=== Les Œuvres sanitaires et sociales des Caisses de Protection sociale en Bretagne 1960- 2020===
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=== Les Œuvres sanitaires et sociales des Caisses de Protection sociale en Bretagne 1960- 2020 ===
=== * Des besoins à satisfaire ===
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=== Des besoins à satisfaire ===
 
Ces dernières années, la politique tant de l’État que des Caisses Nationales a été de recentrer les organismes de protection sociale sur leur rôle de gestionnaires de prestations quitte à leur faire abandonner la gestion des œuvres sanitaires et sociales qu’elles avaient créées pendant les décennies précédentes. L’évolution des besoins et des modes de vie des assurés sociaux, les coûts de gestion ont conduit, soit pour les œuvres sanitaires à créer des structures spécifiques « sécurité sociale »comme les UGECAM  (l’Ugecam Bretagne-Pays de Loire a été créée en 2000), soit à fermer des établissements qui n’avaient plus leur raison d’être étant donné l’évolution des modes de vie (exemple : les centres de vacances des CAF), soit à les intégrer dans des structures existantes. Se satisfaire de ce constat serait méconnaître le rôle de pionnier qu’ont eu les organismes sociaux pour satisfaire les besoins mal couverts des Bretons dans les décennies précédentes.
 
Ces dernières années, la politique tant de l’État que des Caisses Nationales a été de recentrer les organismes de protection sociale sur leur rôle de gestionnaires de prestations quitte à leur faire abandonner la gestion des œuvres sanitaires et sociales qu’elles avaient créées pendant les décennies précédentes. L’évolution des besoins et des modes de vie des assurés sociaux, les coûts de gestion ont conduit, soit pour les œuvres sanitaires à créer des structures spécifiques « sécurité sociale »comme les UGECAM  (l’Ugecam Bretagne-Pays de Loire a été créée en 2000), soit à fermer des établissements qui n’avaient plus leur raison d’être étant donné l’évolution des modes de vie (exemple : les centres de vacances des CAF), soit à les intégrer dans des structures existantes. Se satisfaire de ce constat serait méconnaître le rôle de pionnier qu’ont eu les organismes sociaux pour satisfaire les besoins mal couverts des Bretons dans les décennies précédentes.
 
À l’instar d’autres régions, ces réalisations sont importantes en nombre : pas moins de vingt-cinq créations principalement des maisons de repos et convalescence, des centres de vacances, mais aussi un hôpital, une pouponnière, des centres de réinsertion professionnels, des Centres d’examen de santé...
 
À l’instar d’autres régions, ces réalisations sont importantes en nombre : pas moins de vingt-cinq créations principalement des maisons de repos et convalescence, des centres de vacances, mais aussi un hôpital, une pouponnière, des centres de réinsertion professionnels, des Centres d’examen de santé...
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=== L’aide aux vacances ===
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Dès 1936, suite aux textes favorisant les loisirs, les caisses de compensation de l’époque s’engagent dans l’aide pour le départ en colonies et en camp de vacances de leurs ressortissants. L’après-guerre voit la création des CAF avec une priorité fixée en particulier par le plan d’action sociale des CAF de 1948 vers l’aide aux vacances pour les familles ayant des revenus modestes. Cette aide aux vacances se traduit par des bons vacances ou par des aides au fonctionnement ou à l’investissement. Dans cette période d’après-guerre, les CAF sont relativement libres de leurs initiatives et un certain nombre d’organismes, dont les Caisses bretonnes, créent des centres de vacances pour leurs allocataires. <br>
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=== Le repos et la convalescence ===
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Les créations par les caisses bretonnes d’établissements de repos et de convalescence datent des années 70. Pas moins de 4 Maisons de repos et de convalescence sont ouvertes par les CPAM dans ces années-là, mais elles poursuivent souvent des initiatives antérieures des Caisses en matière sanitaire et sociale. Pour exemple, le domaine de Korn er Houet à Colpo a été acheté par la Caisse Départementale Morbihannaise des Assurances Sociales dès 1938. Une maison d’enfants à caractère sanitaire a fonctionné jusqu’à la création de la maison de repos et convalescence. De même le domaine de Kerampir à Bohars avait été acheté par la CPAM du Nord-Finistère et mis à la disposition du CHU de Brest avant la décision de création d’une maison de Repos et Convalescence à laquelle sera adjointe une maison de Retraite.
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Dans les années 1970 une priorité se dégage au sein de l’Assurance Maladie : la mise à disposition de structures de repos et convalescence permettant de sortir des services «  de court séjour » des hôpitaux  les assurés sociaux lorsque leur état le permet à une époque ou peu de structures de ce type existaient  Les initiatives des Caisses bretonnes s’inscrivent dans cette orientation.
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=== La retraite ===
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Trois Maisons de retraite ont été créées par les caisses bretonnes dans des conditions très différentes. La création de la Marpa de Ploudaniel par la CMSA du Finistère est une des premières Marpa créées en France. Elle s’inscrit dans le cadre d’une réflexion nationale des MSA pour mettre à disposition de leurs ainés des structures adaptées en milieu rural. La maison du Connétable à Dinan a été créée par la CRAM de Bretagne, mais elle a toujours été gérée par une association dans laquelle la CRAM  était majoritaire. Celle de Bohars a bénéficié de l’existence du domaine de Kerampir et d’ un partenariat entre la CRAM et la CPAM du Nord-Finistére qui avait déjà ouvert une maison de convalescence sur le même site.
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Il faut ajouter que le Centre Régional de Gériatrie de Chantepie comprend différentes structures dont la maison de retraite des Chênes Roux.
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=== La réinsertion professionnelle ===
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Les établissements crées dans cette perspective relèvent d’une politique affirmée de la CRAM de Bretagne et singulièrement de son Directeur d’alors, Eugène Douard, de favoriser la réinsertion professionnelle tant des accidentés du travail que des handicapés en créant des structures adaptées et des « circuits courts »par rapport à l’existant. Ces structures gérées sous mode associatif fonctionnent toujours et restent considérées comme des établissements particulièrement innovants malgré l’ancienneté de leur création.
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=== Les centres d’examen de santé ===
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Deux centres ont été crées en Bretagne : l’un à Rennes par la CPAM d’Ille et Vilaine, l’autre à Saint-Brieuc par la Cpam des Cotes d’Armor.
  
 
== Œuvres sociales ==
 
== Œuvres sociales ==
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* Centre de postcure de Billiers
 
* Centre de postcure de Billiers
 
* Centre de postCure de l'Escale à Rennes
 
* Centre de postCure de l'Escale à Rennes
* [[Centre-la-Thébaudais|Centre de postcure de la Thébaudais]]
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* [[Centre-la-Thébaudais|Centre de postcure de la Thébaudais]] : <br>La décision de création de la CRAM de Bretagne date de 1966 et le centre destiné à la poste-cure des malades mentaux est ouvert en 1972. Il est destiné aux personnes de plus de 21 ans en difficulté psychologique et sociale souhaitant reprendre sous contrôle médical leur activité sociale et professionnelle. À l’ouverture, il offre un centre d’hospitalisation de jour de 20 places et un foyer de 40 places. Il est installé dans des locaux neufs dans la partie sud de Rennes. Comme l’Escale, la Thébaudais est en gestion directe par la CRAMB. Le centre adhère au Sevice Public Hospitalier en 1977 et développe un partenariat étroit avec le Centre Guillaume Régnier. La gestion est transférée à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire en 2000. Sous l’appellation de Centre de Post Cure Psychiatrique (CPCP) il comprend désormais : • 35 places de centre de cure • 15 places de centre de jour • et 5 places d’ateliers thérapeutiques. Les centres de l’Escale et de la Thébaudais vont bénéficier par l’UGECAM d’une restructuration de leurs locaux pour en faire un ensemble cohérent. L’entrée dans les nouveaux locaux sur le site d’origine est prévue en 2020.
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* Centre de convalescence de Colpo
 
  
* [http://www.ugecam-brpl.fr/etablissements/cssr-kerampir Maison de repos de Kerampir à Bohars]
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* Centre de convalescence de Colpo :<br>Le centre de Colpo est ouvert en tant que maison de repos et convalescence en 1979. Il est géré par la Fédération de Colpo créée par la CPAM56 et la CRAM de Bretagne. Le centre de Colpo est situé sur le domaine de Korn er Houet qui a lui-même une longue histoire. En effet au 19e siècle c’est la demeure de la princesse Baciocchi, nièce de Napoléon I et cousine de Napoléon III. Elle acquière le domaine en 1858, fonde la commune de Colpo, fait construire le château et fait du domaine une ferme modèle. Elle décède en 1869. En 1938, le domaine de Korn er Houet est acheté par la Caisse départementale morbihannaise des Assurances Sociales. Le château est réaménagé en une maison d’enfants à caractère sanitaire qui cesse de fonctionner à la fin des années 1960. C’est sur ce domaine, devenu propriété de la CPAM du Morbihan qu’est créée la maison de repos et de convalescence. Lors de la création de l’UGECAM Bretagne-Pays de la Loire en 2000, l’établissement est repris par cette structure. Il est devenu, à l’heure actuelle, un centre de soins de suite et de réadaptation polyvalents pour adultes. Il comprend 97 lits de SSR et 5 lits de soins palliatifs. Le château proprement dit a été vendu à un traiteur en 2007.
Le manoir de Kerampir à Bohars est acquis en 1959 par la CPAM du Nord-Finistère. Il était précédemment la propriété de l’amiral Lavaud. Une Maison de repos et de convalescence est installée dans le manoir dont la gestion est assurée tout d’abord par le CHU de Brest. Par la suite, un projet de création d’une maison de retraite de 80 places est approuvé par le conseil d’administration de la Fédération CPAM29N-CRAMB en 1967. En effet les CPAM n’étant pas autorisée à gérer des maisons de retraite une fédération spécifique est constituée à cet effet. Une construction d’un nouveau bâtiment est lancée sur le site de Kerampir pour héberger la maison de retraite et la maison de repos et de convalescence. Le manoir qui était récent et ne présentait pas d’intérêt architectural est démoli à cette occasion. La CPAM reprend la gestion de la MRC confiée préalablement au CHU de Brest. Les nouvelles installations sont ouvertes en 1971. La maison de repos et convalescence (MRC) comprend 52 places qui sont une structure de dégagement principalement des services actifs du CHU et des cliniques brestoises. Progressivement comme pour les autres établissements de ce type la partie «repos» diminue au profit d’une convalescence active et progressivement vers la réadaptation.
 
L’établissement a été confié en 2000 à l’Ugecam Bretagne Pays de Loire.
 
Il propose sur 50 lits une prise en charge pour des soins de suite et de réadaptation polyvalents à temps complet complétée par des soins de suite concernant les affections des personnes âgées souffrant de polypathologies.
 
La maison de retraite de 80 places est devenue un EPHAD.
 
  
* Maison de repos de Saint-Yvy
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* [http://www.ugecam-brpl.fr/etablissements/cssr-kerampir Maison de repos de Kerampir à Bohars] :<br>Le manoir de Kerampir à Bohars est acquis en 1959 par la CPAM du Nord-Finistère. Il était précédemment la propriété de l’amiral Lavaud. Une Maison de repos et de convalescence est installée dans le manoir dont la gestion est assurée tout d’abord par le CHU de Brest. Par la suite, un projet de création d’une maison de retraite de 80 places est approuvé par le conseil d’administration de la Fédération CPAM29N-CRAMB en 1967. En effet les CPAM n’étant pas autorisée à gérer des maisons de retraite une fédération spécifique est constituée à cet effet. Une construction d’un nouveau bâtiment est lancée sur le site de Kerampir pour héberger la maison de retraite et la maison de repos et de convalescence. Le manoir qui était récent et ne présentait pas d’intérêt architectural est démoli à cette occasion. La CPAM reprend la gestion de la MRC confiée préalablement au CHU de Brest. Les nouvelles installations sont ouvertes en 1971. La maison de repos et convalescence (MRC) comprend 52 places qui sont une structure de dégagement principalement des services actifs du CHU et des cliniques brestoises. Progressivement comme pour les autres établissements de ce type la partie «repos» diminue au profit d’une convalescence active et progressivement vers la réadaptation. L’établissement a été confié en 2000 à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire. Il propose sur 50 lits une prise en charge pour des soins de suite et de réadaptation polyvalents à temps complet complétée par des soins de suite concernant les affections des personnes âgées souffrant de polypathologies. La maison de retraite de 80 places est devenue un EPHAD.<br>
* Maison de repos de la Pierre blanche à Bourg des Comptes
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* Maison de repos de Saint-Yvy : <br>La décision de création par la CPAM du Sud-Finistère date de 1969, mais l’établissement n’ouvre qu’en 1976. Il comprend à l’ouverture 109 lits de repos et de convalescence. Il est situé « au Bois de Pleunven » sur la commune de Saint-Yvi. Une Fédération entre la CPAM29Sud et la CRAMB est créée pour la gestion de la MRC. Les pensionnaires proviennent de l’hôpital et des cliniques de Quimper. Le centre de Saint-Yvi est marqué par les mêmes évolutions que les autres MRC soit une convalescence plus active et un renforcement des liens avec le principal adresseur : Le Centre Hospitalier de Quimper. Le Centre prend le nom de son ancien président : Jean Tanguy. En 2000, la gestion du Centre est transférée à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire. Dans le cadre des projets touchant les services de Soins de suite et de réadaptation sur le secteur sanitaire de Quimper, il prend le nom de Pôle de réadaptation de Cornouaille, site de Saint-Yvi sachant que le pôle est désormais reparti sur 3 sites Saint-Yvi, Quimper et Concarneau. La structure de Saint-Yvi comprend actuellement 90 chambres individuelles pour les soins de suite et réadaptation. La perspective est pour le secteur le regroupement de l’ensemble des activités de SSR en 2023 à Concarneau sur le site du Porzou avec la construction d’un bâtiment hébergeant 223 lits et places. L’ensemble sera géré par l’UGECAM dans le cadre d’un portage commun avec le CHIC de Quimper.<br>
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* Maison de repos de la Pierre blanche à Bourg des Comptes :<br>Elle a été créée par décision de la CPAM d’Ille et Vilaine sur le site de la Pierre Blanche à Bourg des Comptes. L’ouverture de la Maison de repos et de Convalescence a lieu en 1973 dans un bâtiment construit à cet effet ; elle dispose d’une offre de 80 lits pour les hommes. On peut noter dans les évolutions ultérieures : La médicalisation progressive de l’établissement permettant une convalescence active et des soins de suite et de réadaptation. En 1977, l’établissement est accessible aux femmes. En 1998, la signature d’une convention de coopération avec le CHR de Rennes et les cliniques rennaises et l’adhésion au service public hospitalier (PSPH). En 2000, le transfert de la gestion de la CPAM à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire. Fusion des lits de SSR de la Pierre Blanche avec ceux du Centre de Gériatrie de Chantepie avec transfert du personnel (80 agents) sur Chantepie. Ce transfert est effectif en 2014 avec la fermeture de l’établissement.<br>
 
* Maison de Retraite du Connétable à Dinan
 
* Maison de Retraite du Connétable à Dinan
 
* Centre de gériatrie de Chantepie
 
* Centre de gériatrie de Chantepie
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== Centres de vacances ==
 
== Centres de vacances ==
=== L’aide aux vacances ===
 
 
Les créations des centres de vacances par les CAF de Bretagne s’inscrivent dans une politique nationale pour favoriser les vacances des allocataires ayant peu de moyens financiers.
 
Les créations des centres de vacances par les CAF de Bretagne s’inscrivent dans une politique nationale pour favoriser les vacances des allocataires ayant peu de moyens financiers.
 
Dès 1936, suite aux textes favorisant les loisirs, les caisses de compensation de l’époque s’engagent dans l’aide pour le départ en colonies et en camp de vacances de leurs ressortissants. L’après-guerre voit la création des CAF avec une priorité fixée en particulier par le plan d’action sociale des CAF de 1948 vers l’aide aux vacances pour les familles ayant des revenus modestes. Cette aide aux vacances se traduit par des bons vacances ou par des aides au fonctionnement ou à l’investissement. Dans cette période d’après-guerre, les CAF sont relativement libres de leurs initiatives et un certain nombre d’organismes, dont les Caisses bretonnes, créent des centres de vacances pour leurs allocataires. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les créations des œuvres répertoriées ci-après.
 
Dès 1936, suite aux textes favorisant les loisirs, les caisses de compensation de l’époque s’engagent dans l’aide pour le départ en colonies et en camp de vacances de leurs ressortissants. L’après-guerre voit la création des CAF avec une priorité fixée en particulier par le plan d’action sociale des CAF de 1948 vers l’aide aux vacances pour les familles ayant des revenus modestes. Cette aide aux vacances se traduit par des bons vacances ou par des aides au fonctionnement ou à l’investissement. Dans cette période d’après-guerre, les CAF sont relativement libres de leurs initiatives et un certain nombre d’organismes, dont les Caisses bretonnes, créent des centres de vacances pour leurs allocataires. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les créations des œuvres répertoriées ci-après.

Version actuelle datée du 26 mai 2020 à 09:01

Introduction

Les Œuvres sanitaires et sociales des Caisses de Protection sociale en Bretagne 1960- 2020

Des besoins à satisfaire

Ces dernières années, la politique tant de l’État que des Caisses Nationales a été de recentrer les organismes de protection sociale sur leur rôle de gestionnaires de prestations quitte à leur faire abandonner la gestion des œuvres sanitaires et sociales qu’elles avaient créées pendant les décennies précédentes. L’évolution des besoins et des modes de vie des assurés sociaux, les coûts de gestion ont conduit, soit pour les œuvres sanitaires à créer des structures spécifiques « sécurité sociale »comme les UGECAM (l’Ugecam Bretagne-Pays de Loire a été créée en 2000), soit à fermer des établissements qui n’avaient plus leur raison d’être étant donné l’évolution des modes de vie (exemple : les centres de vacances des CAF), soit à les intégrer dans des structures existantes. Se satisfaire de ce constat serait méconnaître le rôle de pionnier qu’ont eu les organismes sociaux pour satisfaire les besoins mal couverts des Bretons dans les décennies précédentes. À l’instar d’autres régions, ces réalisations sont importantes en nombre : pas moins de vingt-cinq créations principalement des maisons de repos et convalescence, des centres de vacances, mais aussi un hôpital, une pouponnière, des centres de réinsertion professionnels, des Centres d’examen de santé...

L’aide aux vacances

Dès 1936, suite aux textes favorisant les loisirs, les caisses de compensation de l’époque s’engagent dans l’aide pour le départ en colonies et en camp de vacances de leurs ressortissants. L’après-guerre voit la création des CAF avec une priorité fixée en particulier par le plan d’action sociale des CAF de 1948 vers l’aide aux vacances pour les familles ayant des revenus modestes. Cette aide aux vacances se traduit par des bons vacances ou par des aides au fonctionnement ou à l’investissement. Dans cette période d’après-guerre, les CAF sont relativement libres de leurs initiatives et un certain nombre d’organismes, dont les Caisses bretonnes, créent des centres de vacances pour leurs allocataires.

Le repos et la convalescence

Les créations par les caisses bretonnes d’établissements de repos et de convalescence datent des années 70. Pas moins de 4 Maisons de repos et de convalescence sont ouvertes par les CPAM dans ces années-là, mais elles poursuivent souvent des initiatives antérieures des Caisses en matière sanitaire et sociale. Pour exemple, le domaine de Korn er Houet à Colpo a été acheté par la Caisse Départementale Morbihannaise des Assurances Sociales dès 1938. Une maison d’enfants à caractère sanitaire a fonctionné jusqu’à la création de la maison de repos et convalescence. De même le domaine de Kerampir à Bohars avait été acheté par la CPAM du Nord-Finistère et mis à la disposition du CHU de Brest avant la décision de création d’une maison de Repos et Convalescence à laquelle sera adjointe une maison de Retraite. Dans les années 1970 une priorité se dégage au sein de l’Assurance Maladie : la mise à disposition de structures de repos et convalescence permettant de sortir des services «  de court séjour » des hôpitaux les assurés sociaux lorsque leur état le permet à une époque ou peu de structures de ce type existaient Les initiatives des Caisses bretonnes s’inscrivent dans cette orientation.

La retraite

Trois Maisons de retraite ont été créées par les caisses bretonnes dans des conditions très différentes. La création de la Marpa de Ploudaniel par la CMSA du Finistère est une des premières Marpa créées en France. Elle s’inscrit dans le cadre d’une réflexion nationale des MSA pour mettre à disposition de leurs ainés des structures adaptées en milieu rural. La maison du Connétable à Dinan a été créée par la CRAM de Bretagne, mais elle a toujours été gérée par une association dans laquelle la CRAM était majoritaire. Celle de Bohars a bénéficié de l’existence du domaine de Kerampir et d’ un partenariat entre la CRAM et la CPAM du Nord-Finistére qui avait déjà ouvert une maison de convalescence sur le même site. Il faut ajouter que le Centre Régional de Gériatrie de Chantepie comprend différentes structures dont la maison de retraite des Chênes Roux.

La réinsertion professionnelle

Les établissements crées dans cette perspective relèvent d’une politique affirmée de la CRAM de Bretagne et singulièrement de son Directeur d’alors, Eugène Douard, de favoriser la réinsertion professionnelle tant des accidentés du travail que des handicapés en créant des structures adaptées et des « circuits courts »par rapport à l’existant. Ces structures gérées sous mode associatif fonctionnent toujours et restent considérées comme des établissements particulièrement innovants malgré l’ancienneté de leur création.

Les centres d’examen de santé

Deux centres ont été crées en Bretagne : l’un à Rennes par la CPAM d’Ille et Vilaine, l’autre à Saint-Brieuc par la Cpam des Cotes d’Armor.

Œuvres sociales

  • Association Bretonne pour la réadaptation sociale et professionnelle
  • Bretagne Ateliers
  • Centre de réadaptation professionnelle du Pâtis Fraux à Vern
  • CAT de la Mabilais à Noyal/Vilaine
  • Centre d'hébergement d'handicapés, Résidence Bretagne, route de Lorient
  • Foyer Logement pour personnes âgées à Vern

Œuvres sanitaires

Le repos et la convalescence

Les créations par les caisses bretonnes d’établissements de repos et de convalescence datent des années 70. Pas moins de 4 Maisons de repos et de convalescence sont ouvertes par les CPAM dans ces années-là, mais elles poursuivent souvent des initiatives antérieures des Caisses en matière sanitaire et sociale. Pour exemple, le domaine de Korn er Houet à Colpo a été acheté par la Caisse Départementale Morbihannaise des Assurances Sociales dès 1938. Une maison d’enfants à caractère sanitaire a fonctionné jusqu’à la création de la maison de repos et convalescence. De même le domaine de Kerampir à Bohars avait été acheté par la CPAM du Nord-Finistère et mis à la disposition du CHU de Brest avant la décision de création d’une maison de Repos et Convalescence à laquelle sera adjointe une maison de Retraite. Dans les années 1970 une priorité se dégage au sein de l’Assurance Maladie : la mise à disposition de structures de repos et convalescence permettant de sortir des services « de court séjour » des hôpitaux, les assurés sociaux lorsque leur état le permet à une époque ou peu de structures de ce type existaient Les initiatives des Caisses bretonnes s’inscrivent dans cette orientation.

  • Centre de postcure du Val Brieuc
  • Centre de postcure de Billiers
  • Centre de postCure de l'Escale à Rennes
  • Centre de postcure de la Thébaudais :
    La décision de création de la CRAM de Bretagne date de 1966 et le centre destiné à la poste-cure des malades mentaux est ouvert en 1972. Il est destiné aux personnes de plus de 21 ans en difficulté psychologique et sociale souhaitant reprendre sous contrôle médical leur activité sociale et professionnelle. À l’ouverture, il offre un centre d’hospitalisation de jour de 20 places et un foyer de 40 places. Il est installé dans des locaux neufs dans la partie sud de Rennes. Comme l’Escale, la Thébaudais est en gestion directe par la CRAMB. Le centre adhère au Sevice Public Hospitalier en 1977 et développe un partenariat étroit avec le Centre Guillaume Régnier. La gestion est transférée à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire en 2000. Sous l’appellation de Centre de Post Cure Psychiatrique (CPCP) il comprend désormais : • 35 places de centre de cure • 15 places de centre de jour • et 5 places d’ateliers thérapeutiques. Les centres de l’Escale et de la Thébaudais vont bénéficier par l’UGECAM d’une restructuration de leurs locaux pour en faire un ensemble cohérent. L’entrée dans les nouveaux locaux sur le site d’origine est prévue en 2020.
  • Centre de convalescence de Colpo :
    Le centre de Colpo est ouvert en tant que maison de repos et convalescence en 1979. Il est géré par la Fédération de Colpo créée par la CPAM56 et la CRAM de Bretagne. Le centre de Colpo est situé sur le domaine de Korn er Houet qui a lui-même une longue histoire. En effet au 19e siècle c’est la demeure de la princesse Baciocchi, nièce de Napoléon I et cousine de Napoléon III. Elle acquière le domaine en 1858, fonde la commune de Colpo, fait construire le château et fait du domaine une ferme modèle. Elle décède en 1869. En 1938, le domaine de Korn er Houet est acheté par la Caisse départementale morbihannaise des Assurances Sociales. Le château est réaménagé en une maison d’enfants à caractère sanitaire qui cesse de fonctionner à la fin des années 1960. C’est sur ce domaine, devenu propriété de la CPAM du Morbihan qu’est créée la maison de repos et de convalescence. Lors de la création de l’UGECAM Bretagne-Pays de la Loire en 2000, l’établissement est repris par cette structure. Il est devenu, à l’heure actuelle, un centre de soins de suite et de réadaptation polyvalents pour adultes. Il comprend 97 lits de SSR et 5 lits de soins palliatifs. Le château proprement dit a été vendu à un traiteur en 2007.
  • Maison de repos de Kerampir à Bohars :
    Le manoir de Kerampir à Bohars est acquis en 1959 par la CPAM du Nord-Finistère. Il était précédemment la propriété de l’amiral Lavaud. Une Maison de repos et de convalescence est installée dans le manoir dont la gestion est assurée tout d’abord par le CHU de Brest. Par la suite, un projet de création d’une maison de retraite de 80 places est approuvé par le conseil d’administration de la Fédération CPAM29N-CRAMB en 1967. En effet les CPAM n’étant pas autorisée à gérer des maisons de retraite une fédération spécifique est constituée à cet effet. Une construction d’un nouveau bâtiment est lancée sur le site de Kerampir pour héberger la maison de retraite et la maison de repos et de convalescence. Le manoir qui était récent et ne présentait pas d’intérêt architectural est démoli à cette occasion. La CPAM reprend la gestion de la MRC confiée préalablement au CHU de Brest. Les nouvelles installations sont ouvertes en 1971. La maison de repos et convalescence (MRC) comprend 52 places qui sont une structure de dégagement principalement des services actifs du CHU et des cliniques brestoises. Progressivement comme pour les autres établissements de ce type la partie «repos» diminue au profit d’une convalescence active et progressivement vers la réadaptation. L’établissement a été confié en 2000 à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire. Il propose sur 50 lits une prise en charge pour des soins de suite et de réadaptation polyvalents à temps complet complétée par des soins de suite concernant les affections des personnes âgées souffrant de polypathologies. La maison de retraite de 80 places est devenue un EPHAD.
  • Maison de repos de Saint-Yvy :
    La décision de création par la CPAM du Sud-Finistère date de 1969, mais l’établissement n’ouvre qu’en 1976. Il comprend à l’ouverture 109 lits de repos et de convalescence. Il est situé « au Bois de Pleunven » sur la commune de Saint-Yvi. Une Fédération entre la CPAM29Sud et la CRAMB est créée pour la gestion de la MRC. Les pensionnaires proviennent de l’hôpital et des cliniques de Quimper. Le centre de Saint-Yvi est marqué par les mêmes évolutions que les autres MRC soit une convalescence plus active et un renforcement des liens avec le principal adresseur : Le Centre Hospitalier de Quimper. Le Centre prend le nom de son ancien président : Jean Tanguy. En 2000, la gestion du Centre est transférée à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire. Dans le cadre des projets touchant les services de Soins de suite et de réadaptation sur le secteur sanitaire de Quimper, il prend le nom de Pôle de réadaptation de Cornouaille, site de Saint-Yvi sachant que le pôle est désormais reparti sur 3 sites Saint-Yvi, Quimper et Concarneau. La structure de Saint-Yvi comprend actuellement 90 chambres individuelles pour les soins de suite et réadaptation. La perspective est pour le secteur le regroupement de l’ensemble des activités de SSR en 2023 à Concarneau sur le site du Porzou avec la construction d’un bâtiment hébergeant 223 lits et places. L’ensemble sera géré par l’UGECAM dans le cadre d’un portage commun avec le CHIC de Quimper.
  • Maison de repos de la Pierre blanche à Bourg des Comptes :
    Elle a été créée par décision de la CPAM d’Ille et Vilaine sur le site de la Pierre Blanche à Bourg des Comptes. L’ouverture de la Maison de repos et de Convalescence a lieu en 1973 dans un bâtiment construit à cet effet ; elle dispose d’une offre de 80 lits pour les hommes. On peut noter dans les évolutions ultérieures : La médicalisation progressive de l’établissement permettant une convalescence active et des soins de suite et de réadaptation. En 1977, l’établissement est accessible aux femmes. En 1998, la signature d’une convention de coopération avec le CHR de Rennes et les cliniques rennaises et l’adhésion au service public hospitalier (PSPH). En 2000, le transfert de la gestion de la CPAM à l’UGECAM Bretagne-Pays de Loire. Fusion des lits de SSR de la Pierre Blanche avec ceux du Centre de Gériatrie de Chantepie avec transfert du personnel (80 agents) sur Chantepie. Ce transfert est effectif en 2014 avec la fermeture de l’établissement.
  • Maison de Retraite du Connétable à Dinan
  • Centre de gériatrie de Chantepie
  • Pouponnière de Kérivin :
    Située à Guipavas près de Brest la pouponnière est créée par la Mutualité Sociale Agricole du Finistère en 1957. Il s’agissait d’un petit établissement destiné à la prise en charge des enfants de 1 jour à 3 ans prématurés ou menacés de contagion tuberculeuse des parents. La pouponnière est admise au Service Public Hospitalier en 1978. En 1993, elle est rattachée à l’association Ty Yann sous le nom de la Passerelle. En 1995, l’activité est transférée à Brest.
  • Association de gestion des appareils d’assistance respiratoire (AGAAR) au Relecq-Kerhuon
  • APAMO pour les malentendants

Centres de vacances

Les créations des centres de vacances par les CAF de Bretagne s’inscrivent dans une politique nationale pour favoriser les vacances des allocataires ayant peu de moyens financiers. Dès 1936, suite aux textes favorisant les loisirs, les caisses de compensation de l’époque s’engagent dans l’aide pour le départ en colonies et en camp de vacances de leurs ressortissants. L’après-guerre voit la création des CAF avec une priorité fixée en particulier par le plan d’action sociale des CAF de 1948 vers l’aide aux vacances pour les familles ayant des revenus modestes. Cette aide aux vacances se traduit par des bons vacances ou par des aides au fonctionnement ou à l’investissement. Dans cette période d’après-guerre, les CAF sont relativement libres de leurs initiatives et un certain nombre d’organismes, dont les Caisses bretonnes, créent des centres de vacances pour leurs allocataires. C’est dans ce cadre que s’inscrivent les créations des œuvres répertoriées ci-après. En 1964, les CAF bretonnes décident de la création d’une Fédération bretonne des caisses d’allocations familiales afin de gérer les centres familiaux de vacances des organismes adhérents. Elle gérera pour le compte des CAF :

  • Centre du Dourdy à Loctudy
  • Le moulin de Quip à Allaire
  • Ker Loc’h Gwen à Combrit
  • Centre de Kerallic à Plestin-les-Grèves
  • Manoir de la Vicomté à Dinard

Seul le manoir de la Vicomté à Dinard restera géré directement par la CAF d’Ille et Vilaine. Ainsi que rappelé ci-dessus, l’évolution des besoins et des modes de vacances des allocataires à entraîné ces dernières années, les organismes à abandonner la gestion des œuvres ce qui se traduit par la dissolution de la Fédération et la mise en vente du Manoir de la Vicomté.